1932 - L' Electro-Spanish (part. 3)

1932 - L' Electro-Spanish (E.S)
Ce principe va subsister, tout en étant amélioré. De fil en aiguille, la barette magnétique des premiers microphones est remplacée par 6 petits aimants. Pour que le son soit plus puissant, la bobine passe de 4000 à plus de 10000 tours. Dans les années 50, on place deux bobinages au lieu d'un. Ce système, appelé "Humbucking", réduit le bruit de fond, le souffle qui pollue le son pur et originel des cordes...


Avec la "poêle à frire", voilà enfin les guitaristes capables de se faire entendre dans les formations jazz. Pourtant la plupart dédaignent cet instrument bizarre. Habitué à appuyer leur coude sur une caisse aux hanches rebondies, les gratteux ne savent comment se saisir de ce drôle de bout de bois. Seuls les amateurs de guitare Hawaïenne, s'expriment assis, l'instrument posé à plat sur les cuisses, adoptent la création d'Adolph Rickenbacker.

Les joueurs de jazz vont attendre l'arrivée d'une guitare de compromis jusqu'en 1932, équipée de microphones à barettes et d'une caisse de résonnance plus petite. Ces guitares "électroacoustiques" ou "demi-caisse" sont reconaissables à leurs 2 ouïes en forme de "f" très effilé. Ainsi nait "l'electro spanish", d'où le nom du modèle Gibson ES (Electro Spanish).

Première demi-caisse, l'Electro-Spanish 150 de Gibson sort en 1938. Avec elle, Charlie Christian pose les premiers jalons de la guitare moderne dans l'orchestre de Benny Goodman. Deux ans plus tard, le guitariste meurt de la tuberculose mais grâce à lui, la guitare électro-acoustique a fait son entrée en force dans le jazz.

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